Quelles différences entre LASIK et PKR ?

28 octobre 2020

Le LASIK et la PKR sont les deux techniques chirurgicales couramment proposées par les spécialistes pour corriger les pathologies de la vision. Réalisées au niveau de la cornée, ces deux techniques de chirurgie réfractive ont plein de promesses, mais dans quelles circonstances les experts choisissent de pratiquer l’une ou l’autre ? Quelle différence entre LASIK et PKR ? Ce guide vous en dit davantage.

Une différence au niveau du protocole

La PKR ou PhotoKératectomie à visée Réfractive et le LASIK ou Laser in Situ Kératomileusis sont deux techniques de chirurgie réfractive ayant recours au laser Excimer. Elles sont utilisées dans la correction des pathologies courantes de la vision, entre autres la myopie, la presbytie, l’hypermétropie ou encore l’astigmatisme. Les centres spécialisés comme l’Institut Laser Vision en sont des experts. Le principe des deux méthodes, à savoir le remodelage de la cornée, est le même.

Cependant, la principale différence entre LASIK et PKR concerne un point du protocole. La PKR corrige les troubles de la vision sans découper le capot de la cornée, mais le LASIK si. Dans la pratique, avec le LASIK, le chirurgien soulève le volet cornéen superficiel avant le traitement proprement dit. Le volet cornéen est ensuite rabattu, ce qui préserve l’épithélium. La chirurgie réfractive par PKR quant à elle enlève l’épithélium en le pelant avant de réaliser le traitement au laser Excimer.

Le délai de récupération visuelle est donc une différence entre LASIK et PKR que le patient perçoit directement. En effet, la préservation de l’épithélium par une chirurgie au LASIK accélère considérablement cette récupération visuelle. Elle est immédiate, plus précisément. Mais comme l’épithélium est complètement enlevée lors d’une opération à la PKR, sa reformation naturelle nécessite 4 voire 5 jours. Le patient aura besoin de ce délai de convalescence pour reprendre ses activités normales alors que sa vision est totalement opérationnelle dès le lendemain d’une opération au LASIK.  

Du fait de la rapidité de la récupération visuelle, de la précision de la technique et de son efficacité, le LASIK est priorisée dans de nombreux cas. Cependant, la PKR est plus recommandée quand la cornée est très fine. La compatibilité avec l’une ou l’autre technique sera alors évaluée en fonction de la résistance et de l’élasticité de la cornée.

Une différence postopératoire

La différence entre LASIK et PKR a aussi toute son importance par rapport aux suites opératoires.

Le LASIK nécessite la mise en place d’une coque transparente sur la cornée à la suite de l’opération. Cette coque est retirée dès le lendemain, ce qui engendre un délai d’attente très court avant de recouvrer une vue normale. La même lentille pansement est posée après une chirurgie réfractaire PKR sauf qu’elle doit rester en place pendant 4 à 5 jours.

Le traitement postopératoire diffère également. Le traitement est à base de collyres antibiotiques ou anti-inflammatoires et de collyres lubrifiants. Cependant, les cornées opérées au laser PKR sont plus réceptives du fait du stroma qui a préservé toute son épaisseur.

Que choisir entre LASIK et PKR ?

Le choix de la technique pratiquée dépend entièrement du cas traité. Le patient ne pourra pas « commander » la technique de son choix en se basant sur la différence entre LASIK et PKR. La décision revient au praticien qui étudiera évidemment le bilan préopératoire complet du patient.

Les deux techniques sont possibles dans le traitement et la correction de la myopie. Le degré d’efficacité est sensiblement le même jusqu’à 6 dioptries de myopie à corriger. Le choix de la technique tient alors compte de plusieurs éléments cliniques et de contraintes anatomiques propres au patient, notamment la régularité et l’épaisseur de sa cornée. Quoi qu’il en soit, une myopie de 1 à 3 dioptries est traitée idéalement avec une chirurgie transPKR (technique de surface sans découpe de capot) Entre 3 et 6 dioptries, la myopie est traitée plutôt au LASIK, sauf contre-indications. Au-delà de 6 dioptries, le LASIK présente plus de potentiel de réussite. Et si le choix se fait donc au cas par cas pour corriger la myopie, le LASIK est privilégié pour une opération de l’hypermétropie.

En tout cas, après de nombreuses années de pratique, les chirurgiens disposent actuellement de données objectives et complètes, facilitant le choix de la technique à utiliser en fonction du cas en présence :

  • Le niveau de sécurité est très bon pour le LASIK, excellent pour la PKR.
  • La récupération visuelle est immédiate (le lendemain, au plus tard) avec le LASIK, d’une semaine avec la PKR.
  • La douleur durant l’opération est faible avec le LASIK, très faible voire inexistante avec la PKR.
  • Les mouvements involontaires de l’œil peuvent gêner une intervention au LASIK alors que les risques de complications de l’intervention sont minimes avec la PKR. La PKR sans contact n’est nullement gênée par ces mouvements incontrôlables de l’œil.
  • Etc.

Après plus de 15 ans de pratique pour le LASIK et plus de 30 ans pour la PKR, les spécialistes ont assez de recul par rapport à ces techniques de chirurgie réfractaire. Les traitements sont désormais réalisés de manière parfaitement personnalisée et les patients privilégient d’une prise en charge pointilleuse. Les résultats sont très performants à tous les âges, notamment pour les seniors pour lesquels l’opération des yeux est courant et souvent obligatoire.

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